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lundi 25 mai 2015

Nouvelles révélations sur Olivier Schrameck et les "petits arrangements entre amis" que dénonce, à présent, "Arrêt sur images".

Après l’enquête de 12 pages de "Médiapart" mais aussi le dossier de sept pages diffusé ce weekend de Pentecôte par "Le M du Monde", les salariés de France Télévisions vont découvrir estomaqués, l’article du site "Altantico" de ce dimanche 26 mai qui révèlait, entre autres, "la rencontre de Marc Chauvelot l’un des responsables de la cgt France Télévisions et le soutien de son syndicat à Delphine Ernotte",  c'est au tour du site "Arrêt sur images" d'enfoncer le clou avec un article dont le titre est sans ambiguïté "CSA: Schrameck et ses manœuvres dans le collimateur du Monde et de Médiapart".

Extraits:
Coulisses - Mediapart
La mesure était censée symboliser le retour à l'indépendance. En rendant au CSA le pouvoir de nomination du président de France télévisions (pouvoir que Sarkozy s'était octroyé), Hollande avait donné des gages d'indépendance dans la gestion de l'audiovisuel public. Sauf que les conditions de la nomination de la nouvelle PDG de France TV, Delphine Ernotte, ont jeté la suspicion sur le CSA version Schrameck.
A en croire les enquêtes très fouillées du Monde et de Mediapart, pour rendre ces décisions, le gendarme de l'audiovisuel semble privilégier les petits arrangements entre amis.
ondes CSA


 

Le CSA présidé par Olivier Schrameck ? C'est devenu un "super CSA", grâce à "super Schrameck". Nommé en 2013 par François Hollande, l'ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon, est à l'origine de la véritable "percée de l'institution" qui fait figure d'exemple parmi les institutions publiques pour la rigueur de sa gestion. (¤)

Ce sont les conclusions de l’étude VcomV Sphère évoquée par Le Monde dans une longue enquête sur les coulisses du CSA. Une super étude pour super Schrameck qui a coûté au CSA 14.999 euros. Et surtout pas un euro de plus : à 15.000 euros, le CSA aurait dû lancer un appel d'offre.

(¤) [Le SNPCA-CGC devrait demander les montant des frais de représentation - qui sont normalement publics - depuis le nomination d'Olivier Schrameck en 2013, ndlr ]


Des exemples bizarroides de ce type, il y en a quelques-uns dans l'enquête du Monde. L'autorité de régulation est censée faire respecter des règles. A la lecture de l'enquête, c'est l'inverse qui ressort : au CSA, les règles semblent être faites pour être contournées. Exemple ? En Bretagne, deux radios locales ont fait des demandes de fréquences. Après cinq années de combat juridique, "radio Bonheur" n'a pas obtenu de nouvelles fréquences auprès du CSA (malgré une décision favorable du Conseil d'Etat). En revanche, Bretagne 5 a finalement obtenu sa fréquence. Pourquoi elle et pas l'autre ? "Le siège de Bretagne 5 est domicilié à Quessoy, où l’épouse d’Olivier ­Schrameck possède une maison", explique Le Monde. "On a gentiment menacé d’organiser une conférence de presse devant sa maison. Mais nous ne sommes pas opportunistes, ce sont surtout des années de travail qui nous ont permis d’obtenir cette fréquence", raconte le directeur de la station, Stéphane Hamon.

Et que dire de la nomination de la nouvelle PDG de France TV, Delphine Ernotte ? Les conditions de cette nomination, racontées par Le Monde et Mediapart, relèvent presque du polar.
Sur le papier, les règles sont en apparence assez simples : vous déposez une candidature avec un dossier très complet, à charge pour le CSA de vous pré-selectionner. Et c'est à l'issue de l'audition des derniers prétendants que le collège du CSA procède au vote. Le CSA, régulateur indépendant, est ainsi censé choisir le meilleur candidat. Et pourtant... Ernotte n'avait pas vraiment le profil de la meilleure candidate. Venant d'Orange, elle n'a aucune expérience dans l'audiovisuel, ni l'information. A la différence des autres candidats, comme Marie-Christine Saragosse, présidente de France Médias Monde (France 24). Alors comment Ernotte a-t-elle décroché le gros lot ?
 
Le "conte de fée" de la nomination d'Ernotte!

A l'origine du "conte de fée", dixit Le Monde, Schrameck et une autre membre du CSA, Sylvie Pierre-Brossolette (ex-journaliste au Point). Ces deux-là ont fait cause commune. Dans le cadre de la nomination du PDG de France TV, Pierre-Brossolette choisit Delphine Ernotte, numéro 2 d’Orange dès la fin 2014.


Selon Le Monde et Mediapart, l'ex du Point et Schrameck vont alors tout faire pour imposer la candidature d'Ernotte.

Première étape : Schrameck aurait manœuvré pour suggérer au président de l'Assemblée nationale et à celui du Sénat, les noms des deux nouveaux membres qui devaient être nommés en janvier 2015 dans le cadre du renouvellement partiel. Objectif ? S'assurer de quatre voix sur huit dans le nouveau collège. Opération réussie via le soutien de plusieurs intermédiaires, notamment David Kessler (ancien conseiller culture de Hollande et qui a oeuvré à la nomination de Schrameck au CSA).
Seconde étape : la pré-selection des dossiers. Schrameck aurait modifié la procédure du vote afin de favoriser Ernotte (ce que le président du CSA dément). Concrètement, des candidats qui semblaient favoris sont éliminés, sans avoir la possibilité d'être repêchés.

Plus grave : Mediapart affirme qu'Ernotte aurait bénéficié d'une fuite. Elle aurait consulté, via Xavier Couture (ce qu'il dément également) le dossier de candidature de l'un des favoris, Didier Quillot, président du directoire de Lagardère Active. Mediapart a passé à la loupe les deux dossiers et relevé d'importantes similitudes.

Dernière étape : le vote final. Delphine Ernotte se retrouve face à Pascal Josèphe. Tous deux obtiennent 4 voix. Un nouveau choc pour le CSA ?

Schrameck met alors tout son poids pour convaincre une membre, Francine Mariani-Ducray, que ce blocage est préjudiciable au CSA, déjà empêtré dans l'affaire Gallet (le PDG de Radio France nommé par le CSA) et l'affaire Numéro 23 (déjà évoquée par @si). [il ne serait pas tout seul à en croire Satmag, ndlr]
Résultat : Mariani-Ducray change son vote, et Ernotte est élue. Une nomination dans les règles ? Olivier Schrameck doit être entendu le 26 mai par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.
En attendant cette audition, Schrameck a fait passer une consigne claire : selon Le Monde, il aurait indiqué aux membres du CSA qu'il saisirait la justice s'il identifiait l'auteur des fuites sur les conditions de la nomination d'Ernotte (*). Les délibérations étaient censées rester secrètes.
Par Sébastien Rochat le 22/05/2015"
 
(*) "Sil identifiait l'auteur des fuites sur les conditions de la nomination d'Ernotte"....voilà qui est assez édifiant !
 
Cela fait un mois et deux jours que la "mascarade" (dixit la Presse unanime) a eu lieu et la menace de saisir la justice sur les auteurs de "fuites" serait la réponse !?
 
Le jour où Olivier Schrameck trouvera d'où viennent la ou les "fuites", il pourrait bien pleuvoir des vaches....En attendant l'averse, le SNCPA-CGC a décidé, au regard de tous ces révélations,  de lui faciliter la tâche et de mandater ses avocats pour selon son souhait que soit saisie la Justice.

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